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Nov '09

S'attaquer aux problèmes de santé, de croissance et d'inclusion dans les villes africaines en plein essor

S'attaquer aux problèmes de santé, de croissance et d'inclusion dans les villes africaines en plein essor

Des représentants de villes africaines se réunissent aujourd'hui (9 novembre) pour stimuler les actions visant à s'attaquer aux problèmes environnementaux affectant la santé humaine, tels que la pollution atmosphérique, la qualité de l'eau et l'assainissement, et pour construire de futurs centres urbains sains, riches et durables.

Environ 500 millions de personnes vivent dans les villes africaines, et leur nombre augmente rapidement chaque année. L'urbanisation rapide et non planifiée du continent offre d'énormes possibilités, mais présente des risques importants pour la santé en raison de la pollution, du surpeuplement et d'une croissance non planifiée qui ne tient pas compte de l'environnement.

« Les villes africaines sont en plein essor et la façon dont nous gérons cette croissance économique et démographique aujourd'hui aura un impact énorme sur la santé et la viabilité économique de pays entiers à long terme » a déclaré le Dr Suvajee Good, Directrice du programme pour la promotion et les déterminants de la santé, Bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique.

Dans le monde, plus de 80 % des habitants des zones urbaines sont exposés à de l'air pollué, ce qui cause sept millions de décès chaque année et coûte des milliards de dollars en soins de santé et en perte de productivité.  Près d'un million de personnes en Afrique meurent chaque année de la pollution atmosphérique.

Les populations respirent de l'air pollué à l'extérieur, provenant des gaz d'échappement des véhicules, de la production d'énergie et d'électricité, de la combustion des déchets solides, de l'agriculture, des centrales électriques et des usines et à l'intérieur, de la cuisson, du chauffage et de l'éclairage. Cependant, d'autres risques majeurs pour la santé des citadins comprennent les accidents de la circulation, les facteurs de stress liés au bruit, les risques sanitaires et les obstacles à l'activité physique.

Accra, la capitale du Ghana, qui compte deux millions d'habitants et connaît une croissance rapide, a récemment été désignée comme l'une des villes les plus polluées du monde avec un indice de pollution atteignant 97,1. Mais grâce à de nouvelles politiques novatrices, la ville s'efforce de se débarrasser rapidement de ce manteau.

L'Initiative de santé urbaine, dirigée par les services de santé du Ghana avec l'appui de l'OMS, forme des experts ghanéens à évaluer l'impact de la pollution atmosphérique et à planifier des approches plus saines pour la croissance et le développement de la ville.

L'initiative vise à intégrer les questions de santé dans l'élaboration et la planification des politiques urbaines, à tester et à évaluer l'impact des nouvelles politiques d'inclusion en matière de santé et à communiquer des messages clés sur la santé, l'environnement et le développement pour renforcer l'impact.

D'autres initiatives comprennent des efforts pour lutter contre l’insalubrité, arrêter la combustion des déchets, améliorer la sécurité routière, étendre les espaces verts dans la ville et améliorer la qualité de l'air en travaillant avec les secteurs de la santé, des transports, de la gestion des déchets et de l'énergie.

« Pour faire face aux dangers de la pollution et tirer le meilleur parti des villes africaines en pleine croissance, l'urbanisme doit être considéré comme une question de santé publique et les questions de santé doivent être un indicateur du développement urbain », conclut le Dr Good. « Les villes saines, riches et durables de l'avenir sont celles qui prennent des mesures concrètes pour réduire la pollution, limiter la dégradation de l'environnement et investir dans la santé et le bien-être de leurs citoyens aujourd'hui. Les citadins pauvres sont les plus touchés par la pollution de l'air intérieur et extérieur, exposés aux déchets toxiques et peu susceptibles d'avoir accès aux services sociaux et de santé. L'engagement avec les maires et les gouvernants des municipalités est essentiel pour parvenir à la santé pour tous, à la couverture sanitaire universelle et au développement durable."

La réunion s'est tenue en marge de la troisième conférence interministérielle sur la santé et l'environnement, qui se tient à Libreville pour faire progresser les actions visant à renforcer la protection de la santé et de l'environnement.